Enduit à la chaux, en plâtre, charge minérale ou végétale… Toutes ces solutions sont utilisées pour habiller et protéger les murs intérieurs et les façades des constructions. Qu’est-ce qui fait leurs spécificités et pourquoi privilégier un enduit par rapport à un autre ?
Enduit : définition et fonction dans le bâtiment
Quand on parle d’enduit dans le bâtiment, on fait plus souvent référence à l’enduit de finition. Par définition, l’enduit est une préparation constituée d’un liant et d’une charge minérale ou végétale. Il est destiné à une application en couche continue sur un support.
Sa composition assure la planéité des surfaces irrégulières. C’est pourquoi l’enduit est régulièrement mis en œuvre sur les murs de pierres, ou pour combler des lézardes apparues sur les façades.
Cette solution est largement utilisée en parement sur les murs intérieurs et extérieurs des constructions. Ses propriétés techniques sont idéales pour habiller le bâtiment tout en le protégeant efficacement. L’ajout de pigment à la préparation permet d’obtenir un enduit coloré en remplacement d’une couche de peinture.
Quels sont les différents types d’enduit ?
On retrouve différents types d’enduits en fonction de la nature du liant et de la charge minérale ou végétale ajoutée.
L’enduit à la chaux : une finition respirante
Les enduits à la chaux se distinguent par leur belle coloration blanche résultat d’une forte concentration calcaire. Elle est souvent privilégiée pour des applications en intérieur dans les pièces plus humides comme la salle de bain ou la cuisine. Ces propriétés respirantes contribuent à la bonne régulation de l’humidité.
Le crépi : une bonne résistance aux intempéries
Le crépi est l’un des enduits les plus populaires en construction. Il reprend des liants, tels que la chaux hydraulique, auxquels on ajoute un granulat qui permet d’obtenir cette texture caractéristique. Cet enduit est parfois utilisé comme couche d’accroche, mais peut aussi servir d’enduit de finition, notamment en extérieur où il résiste bien aux intempéries.
L’enduit de plâtre : un classique
L’enduit de plâtre est une autre solution incontournable en construction. En finition, il laisse la surface parfaitement lisse et prête à peindre au besoin. Sa résistance aux moisissures permet des applications en façade et en intérieur. Il ne permet pas en revanche de réguler l’humidité à la manière de la chaux.
L’enduit d’argile : une charge végétale
L’enduit d’argile est moins fréquent, mais très intéressant. Il est en partie composé de fibres végétales et est entièrement recyclable en fin de vie et régule l’humidité tout en offrant une bonne isolation phonique et en participant à l’inertie thermique du support. En revanche, cette solution ne sera pas idéale en cas de fortes sollicitations mécaniques.
Il existe encore d’autres enduits intégrant davantage de charges végétales et offrant certaines subtilités d’aspect en termes de texture et de coloration. La solution idéale sera déterminée en fonction des caractéristiques du support et des attentes selon la fonction du bâtiment ou de la pièce à rénover. Du point de vue des exigences de la réglementation environnementale RE 2020, les enduits à la chaux, les enduits végétaux et ceux à l’argile sont particulièrement bien classés en matière d’impact carbone (moins d’énergie grise, meilleur confort thermique…).