Comment parfaire l’étanchéité du toit-terrasse ?
Le toit plat répond à des exigences particulières en matière d’évacuation des eaux pluviales et de protection contre les infiltrations d’eau.
Accompagner l’évacuation des eaux de pluie vers l’extérieur du bâti
Les eaux pluviales déferlent sur la toiture et doivent pouvoir se frayer un chemin jusqu’à l’extérieur.
Cela passe par la mise en place d’entrées d’eau pluviale (EEP) qui traversent les murs périphériques. La jonction entre la platine de l’EEP et le revêtement du toit-terrasse doit être parfaitement étanche. Nous y reviendrons dans un second temps.
Mais pour arriver jusqu’aux EPP, l’eau doit tomber sur une surface légèrement inclinée. Dans les faits, un toit plat n’est jamais totalement plat. Il doit présenter une inclinaison inférieure à 5 %. C’est peu, mais suffisant pour s’assurer que l’eau ne stagne pas sur le toit.
Une eau stagnante finit par s’infiltrer par tous les défauts d’étanchéité les plus infimes. À chaque épisode pluvieux, le passage se creuse davantage, laissant toujours plus d’eau s’infiltrer jusqu’à compromettre la solidité et le bon usage du bâtiment.
Les points faibles de l’étanchéité sur une toiture-terrasse
Ces points faibles sont répartis un peu partout selon la fonction du toit-terrasse. Sur les toitures techniques, vous retrouverez de nombreux éléments qui traversent le toit : câbles, antennes, machinerie d’ascenseurs, équipements de ventilation, de chauffage, de climatisation… Ces ouvrages exposent directement le bâtiment au risque d’infiltration.
Dans ce cas de figure, la continuité de l’étanchéité repose sur la jonction entre la platine du dispositif de traversée de toiture et le revêtement. En présence d’une étanchéité bitumineuse, la jonction étanche se fait au moyen d’un enduit d’imprégnation à froid. Pour les étanchéités de toiture synthétiques, la mise en œuvre s’effectue en suivant les règles édictées par le fabricant afin d’obtenir une soudure parfaitement étanche.
Autre point faible : l’arrêt de revêtement. Celui-ci se fait généralement sur le mur acrotère. Le revêtement étanche est relevé sur le muret périphérique afin d’éviter que l’eau ne s’infiltre à la rencontre des deux éléments. Mais le relevé d’étanchéité sur l’acrotère doit lui aussi être protégé. L’arrêt de revêtement est sensible à l’usure, au choc, à l’arrachement… Pour éviter qu’il ne s’use prématurément et se décolle progressivement, les professionnels appliquent une bande de rives.
Particularité des toitures végétalisées
Les toitures végétalisées sont appréciées pour leurs qualités esthétiques et environnementales. Elles contribuent à améliorer la gestion des eaux pluviales en zone urbaine grâce à leurs capacités de rétention accrue.
Sur ce type de toiture bien particulier, l’étanchéité doit être conçue pour résister à la charge de la terre et des végétaux. Une couche de protection complémentaire, située au-dessus du revêtement d’étanchéité, permet de prévenir le risque de perforation des racines.